Rencontre avec Éloise Rolland, ARVIVA

ARVIVA est en résidence à 104factory, l’incubateur du CENTQUATRE-PARIS, dans le cadre du programme Culture Impact. Découvrez notre échange avec Éloise Rolland, coordinatrice des activités chez ARVIVA, afin d’en apprendre plus sur le projet, les motivations et les objectifs de l’équipe.

Qu’est-ce qu’ARVIVA et comment le projet est-il né ?

ARVIVA est une association pour l’écologie dans le secteur du spectacle vivant.

Le collectif est né du rassemblement de professionnels du spectacle vivant engagés sur les questions écologiques dans leur vie personnelle. Ils ont progressivement pris conscience de la dissonance existant entre leurs pratiques personnelles et leurs pratiques professionnelles. Ils se sont réunis fin 2019-début 2020 et se sont rendus compte du besoin de fonder une telle structure car aucune association ne traitait alors de ces problématiques sur l’ensemble du spectacle vivant. L’association a donc officiellement été créé en juin 2020 et compte maintenant trois cent structures adhérentes. De manière générale, ARVIVA favorise et accompagne la transformation écologique du spectacle en développant des outils, des ressources, des formations, et en fédérant un réseau d’engagés.

Quel est ton rôle au sein d’ARVIVA ?

Je m’appelle Éloise Rolland et je travaille pour ARVIVA depuis un an maintenant, où j’occupe depuis six mois le poste de coordinatrice des activités. Je m’occupe de gérer les projets en cours,  qui sont principalement au nombre de quatre : la formation, le SEEDS (Simulation d’Empreinte Environnementale pour le Spectacle), outil gratuit en ligne sur notre site qui aide les structures du spectacle vivant à mesurer l’empreinte de leur activité, les Tremplins, qui financent et accompagnent chaque année des projets et initiatives durables dans le monde du spectacle, et les Rencontres Nationales, en fin d’année qui sont des temps d’échange, débats et ateliers autour du spectacle et de l’écologie.

Je m’implique également sur les questions de plaidoyers qui peuvent être menés avec les réseaux et les syndicats, et une partie de la gestion de la vie associative. 

Vers quoi tend l’association ? Existe-t-il d’autres projets que vous souhaitez développer ?

Nous réfléchissons à terme à réorienter l’association car elle se déploie actuellement à la fois sur le terrain mais aussi de manière plus structurelle. Un de ces aspects devra peut-être être favorisé plutôt qu’un autre. Ce qui est certain, c’est qu’ARVIVA continuera à accompagner l’ensemble des acteurs du spectacle vivant dans cette démarche.

Nous sommes également en train de mettre en place un projet de recherche qui sera une étude sur la manière dont la coopération peut aider les structures culturelles à s’engager dans la transformation. Peu à peu, nous cherchons à diversifier nos activités et nous souhaitons nous engager à tous les niveaux et pour l’ensemble des acteurs.

La question de la transition écologique dans le spectacle vivant devient un sujet de plus en plus prégnant et à une échelle de plus en plus importante. L’enjeu est donc de continuer à proposer de nouveaux outils pour les adhérents, continuer à les faire grandir pour apporter de la ressource au maximum et devenir peut-être un outil de référence.

Peux-tu nous en dire davantage sur la formation qui approche ?

Nous développons deux cycles de formation, qui sont pensés comme les fondements nécessaires à acquérir pour appliquer les enjeux de la transition écologique dans le spectacle vivant. Le premier cycle est centré sur une mise à niveau des connaissances. Il s’organise de manière thématique, en abordant les problématiques de l’énergie, de la mobilité, de l’écoconception et du numérique. Le but est de couvrir l’ensemble du sujet pour des personnes souhaitant lancer une démarche écoresponsable dans leur structure et qui ne sauraient pas par où commencer. Le deuxième cycle est la suite logique du premier : on entre alors dans une phase plus pratique en conseillant des futurs responsables RSE ou éco-conseillers pour les aider à mobiliser des équipes et à entrer dans l’accompagnement au changement.

Cette année, le premier cycle a lieu au printemps et le deuxième à l’automne. Le premier cycle représente au total huit demi-journées qui s’organisent autour de moments de plénières puis, par la suite, de séances de groupe dans lesquelles les formateurs et formatrices spécialisés sont là pour répondre aux situations particulières de chacun. L’idée est de donner les clés aux professionnels pour qu’ils puissent se saisir des connaissances apportées pour les rapprocher de leur propre réalité. Le premier cycle commencera le 20 avril.

Pourquoi avoir choisi l’incubateur 104factory ?

Premièrement, le CENTQUATRE-PARIS était adhérent et on sentait que le sujet était réellement important en interne comme en témoignent les démarches qui se mettent progressivement en place. La possibilité d’intégrer l’incubateur avec Culture Impact nous semblait très cohérente car on partage beaucoup de points communs avec les structures incubées dans le cadre de ce programme, que l’on connaissait déjà un peu de loin et avec qui on continue d’échanger au sein de l’incubateur. Les échanges permis par l’incubation nous permettent de voir d’autres initiatives qui existent et la manière dont les entrepreneurs travaillent dessus. Travailler au CENTQUATRE-PARIS nous permet également de contribuer à notre échelle à la sensibilisation des équipes et de s’intégrer dans une démarche globale.

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